Horizon d'attente

Caroline Chaumont et Sarah Feuillas présentent dans le cadre des plaines d’été la performance « Horizon d’attente ».
Emménager, s’installer, habiter, crécher, vivre, rester, partir… « Horizon d’attente » est une performance plastique et dansée qui convoque notre imaginaire et nos expériences des lieux en transition.

Musique : Antonin Carette

Vidéo réalisée par Inès Anduran : https://vimeo.com/877018146?share=copy

Horizon d’attente découle de la rencontre entre Sarah Feuillas et Caroline Chaumont et de leur désir de créer ensemble une forme artistique hybride entremêlant arts plastiques et danse. Les deux artistes souhaitent sortir de leurs cadres respectifs et de leurs zones de confort, lieux d’exposition pour l’une et scène pour l’autre. Leur collaboration est dès le départ motivée par la volonté d’aller à la rencontre de publics peu coutumiers des théâtres, musées et autres lieux de culture... et de s’ancrer et de se déployer sur le territoire qu’elles ont choisi d’habiter.
Elles ont naturellement voulu répondre à l’appel à projets Plaines d’Eté.

C’est ainsi que se forment les immenses éboulis dont les milliards de fragments deviendront les milliards de galets roulés par les torrents, les rivières et les fleuves jusqu’à la mer dont le ressac achèvera leur usure.
Combaluzier, Introduction à la géologie

La communauté urbaine de Dunkerque est en mouvement et s’engage dans un projet de renouvellement urbain. Sensibles aux transformations du territoire, à l’agencement du paysage et à ses zones de mutations, nous nous questionnons sur la mémoire de ces lieux et de ces bâtiments voués à muter, à se transformer.
Les matières et les corps peuvent être détruits, déplacés; les lieux ne disparaissent jamais totalement. Sous cet angle, le chantier symbolise un entre-deux, le lieu du flux et reflux. Il est construction et destruction, appropriation et expropriation, investissement et désertion.
Dans, devant, à côté d’un espace en mutation, d’un bâtiment voué à la démolition, d’un lieu vacant ou en attente d’une nouvelle affectation, nous souhaitons habiter le lieu à notre manière, le temps d’un court instant.
Nous désirons “rejouer” des tableaux sur la base de nos propres souvenirs et ainsi raviver la mémoire.
Le cours du quotidien serait en suspens afin de créer un moment poétique mêlant la danse, la manipulation d’objets et de matière, la lecture de récits et la voix chantée.

Le temps et nous-même y seront suspendus.
Nous convoquerons nos mémoires et nos souvenirs d’entre-deux, d’interstices, de passage entre un après et un avant. C’est la fragilité, l’équilibre précaire, et l’attachement au passé qui nous intéressent ici.

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